30.11.2020

AGIR avec Sina Candrian

La snowboardeuse professionnelle Sina Candrian intègre le développement durable dans de nombreux domaines de son quotidien. Dans l'interview, elle nous dévoile ce qui lui tient à cœur et nous parle de son sport et de son engagement en faveur du développement durable dans son travail avec les jeunes.

Sina, comment vous est venue l'envie de faire du snowboard?
Ce sont mes parents qui m'ont fait découvrir ce sport: mon père s'est lancé et j'ai absolument voulu essayer! C'était en 1993, j'avais alors cinq ans. A l'époque, le choix en matériel pour enfant était encore limité. Mais ma mère a fini par trouver tout ce qu'il me fallait, et nous avons appris le snowboard ensemble. Quelques années plus tard, je l'ai appris à mon frère. Nous en faisons d'ailleurs encore souvent ensemble.

Quel a été votre plus grand moment sportif?
Toute ma carrière a été ponctuée de grands moments sportifs. Parmi eux figurent, bien entendu, ma victoire à l'US Open, qui m'a ouvert de nombreuses portes. J'ai été la première Suissesse à remporter cette compétition. Je garde également de très bons souvenirs de mon expédition «backcountry» en Macédoine du Nord. J'y ai exploré un territoire encore totalement inconnu des snowboarders.

Quels sont vos objectifs pour les années à venir?
Côté sport, je vais me consacrer dorénavant plutôt à la réalisation de films et de photos et me tourner davantage vers le backcountry. J'ai hâte de découvrir les nouvelles aventures qui m'attendent dans ces domaines!Pour ce qui est de mon travail avec les jeunes, j'aimerais pouvoir atteindre encore plus d'enfants et d'adolescents et fêter avec eux des exploits sportifs. C'est important pour moi de leur transmettre ma passion.

Vous vous engagez également dans le cadre du programme GORILLA. Qu'y faites-vous exactement?
Je donne des cours de skateboard à des jeunes dans le cadre d'ateliers d'une journée. C'est chaque fois un plaisir de leur apprendre les premiers pas dans ce sport qu'ils ne connaissent pas. Leurs succès me motivent à poursuivre dans cette voie et à m'engager pour que l'offre soit élargie. Depuis peu, je donne aussi des cours de formation continue à des enseignants sur les thèmes du sport, de l'alimentation et de la santé psychique dans le cadre d'un programme éducatif GORILLA.

Combien d'ateliers organisez-vous par an?
Entre 8 et 15 jusqu'à présent. Mais je viens de rejoindre l'équipe administrative de GORILLA. L'offre pourrait donc encore s'élargir. J'aime travailler sur le terrain. C'est sur le terrain qu'on voit si le travail dans les coulisses a été bien fait et s'il y a des choses qu'on peut encore améliorer.

Pourquoi est-il important d'encourager les jeunes à faire de l'exercice?
Parce que le sport est bon non seulement pour le corps, mais aussi pour le mental. Nous sommes nés pour bouger. Pratiquer une activité physique fait partie intégrante d'un mode de vie sain, c'est une évidence pour moi!

Parlez-nous des ateliers «verts». De quoi s'agit-il exactement et quels thèmes sont abordés dans le cadre de GORILLA Green?
Nous montrons aux jeunes que leurs habitudes de consommation ont un impact sur l'environnement. L'atelier est surtout focalisé sur l'alimentation durable: nous comparons produits d'origine végétale et produits d'origine animale, nous nous intéressons à l'origine des produits, etc. Nous expliquons aussi comment, par des gestes simples et concrets, le gaspillage alimentaire peut être évité au quotidien.

Quelle est la chose que vous préférez, à la montagne?
Vivre à la montagne, c'est génial! Je peux travailler ici en restant en contact à distance avec mes collègues. Après le travail, j'éteins le PC et je n'ai que deux pas à faire pour être dans la nature, dévaler les pistes à vélo ou en snowboard, aller nager, faire de l'escalade... Bref, tout ce dont j'ai envie!

Qu'est-ce pour vous que le développement durable?
J'intègre le développement durable dans de nombreux domaines de ma vie quotidienne. Je mange local, bio et vegan. Lorsque j'achète un vêtement, je veille à ce qu'il soit en coton bio ou en bois issu d'une production équitable. Je surveille aussi sa qualité, car il sera d'autant plus écologique si je peux le porter longtemps. Chaque fois que c'est possible, j'utilise les transports en commun et pour mes déplacements privés, j'ai décidé de ne plus prendre l'avion. Là où j'habite, tout est accessible à vélo, je peux quasiment me passer de voiture.

Quels sont vos trois «conseils durables»?
• Manger frais, local et sain.
• Utiliser sa propre énergie pour se déplacer plutôt que de brûler des énergies fossiles.
• Adopter un mode de vie durable dans les domaines qui sont importants pour soi, tout en s'amusant et en profitant de la vie!

Agir, c'est quoi pour vous?
Dans le cadre de GORILLA, agir, c'est travailler avec les jeunes pour leur donner des pistes dans les domaines du sport, de l'alimentation et de l'écologie pour évoluer sur le plan personnel. Peut-être que certains se découvriront ainsi une nouvelle passion, qui les amènera à prendre des responsabilités pour eux-mêmes et pour l'environnement. 

Sina Candrian (32 ans) a sillonné le monde en tant que snowboardeuse professionnelle. A l'avenir, elle travaillera davantage avec des réalisateurs de films et des photographes.  En tant que cheffe de projet du programme éducatif GORILLA, elle s'engage, par ailleurs, en faveur d'une vie scolaire durable. Elle encourage les écoliers à pratiquer une activité physique et les sensibilise à des thèmes comme la consommation responsable, l'environnement et un mode de vie durable.

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